Yann Lestrat auteur de la sculpture « Nevroz » pour Tamawa illustre de belle manière ici un article du Monde diplomatique sur le plafonnement des salaires. Une série de sculptures aux noms telque « Chêne d’Amérique », « Bauhinia Blakeana de Hongkong », » Gunnère du Brésil » ou encore « Cyclamen de Naples ».
Des silhouettes de feuilles d’arbres et de plantes dont le nom comporte le nom d’un pays ou d’une région sont découpées dans des billets de banque des pays correspondants.
A la croisée de la botanique, des dérives des états et de la haute finance internationale, ces travaux visent à constituer progressivement une sorte d’herbier mutant des cinq continents, dans lequel la nature serait à son tour envahie et colonisée par une vision du monde caractérisée par la spéculation et la recherche effrénée du profit.C’est aussi une manière d’opérer une boucle matériologique, les billets de banque étant fabriqués pour la plupart à partir de papier.
Ce travail s’inscrit dans la continuité de l’intérêt de l’artiste pour les questions sociétales et environnementales, ce dont témoigne une grande partie de ses oeuvres et de ses projets (jardin zen, projet photographique « Et in Arcadia ego », commande publique à Brest…). » (visiter son site)
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